Bilan
Comme chaque année, c'est le rituel, l'heure du bilan a sonné !
Malheureusement, je ne peux pas dire que j'aie beaucoup de positif à en retirer, et ceci, sur tous les plans (personnel, professionnel et plus largement concernant la société).
J'ai été très affectée par les attentats début janvier et encore plus le 13 novembre. Quelle horreur. Je n'ai pas de mots pour qualifier ces actes de barbarie. Je me suis posée beaucoup de questions, sur la nature humaine forcément mais aussi sur mon désir de donner la vie. Quel monde pour un futur enfant ? Parfois je pense que c'est très égoïste de vouloir faire un enfant à tout prix car, quand je regarde autour de moi, la vie proposée ne me semble pas vraiment réjouissante (le chômage, la pollution, la guerre, tout ça...).
Concernant le professionnel, j'ai été bien secouée cette année (alors que je suis fonctionnaire !...). Je devais pouvoir postuler pour un poste en interne et j'attendais impatiemment que l'avis de vacance de poste veuille bien paraître (depuis plusieurs années !! C'était pour remplacer un départ en retraite). Malheureusement, par le jeu des passe-droits, le poste a été pourvu d'office... Mais l'histoire ne s'arrête pas là puisqu'il y a eu une lutte acharnée de la part de la cadre supérieure pour essayer de me placer malgré tout et des fuites de ma cadre : "c'est bon, tu vas l'avoir !" pour au final me renvoyer à mon poste (9 ans au même endroit, je fatigue sérieusement). Bref, l'ascenseur émotionnel pendant plusieurs semaines pour que dalle... Dur à avaler. Alors j'ai eu un lot de consolation, un tout petit temps partiel (à peu près 1/2 journée par semaine) sur une autre structure et une formation individuelle que je demandais depuis de nombreuses années. Malheureusement à Paris 10 jours après les attentats. C'est la mort dans l'âme que je m'y suis rendue et malgré l'intérêt qu'elle a suscité, j'en garde un triste souvenir. Celui de Paris la nuit, sous la pluie, cette si jolie ville que j'ai essentiellement observée depuis ma fenêtre de chambre le soir, trop apeurée et désespérée. Et tellement stressée dans les transports en commun (à la limite de la phobie alors que jusque là, j'avais toujours adoré prendre le métro, le TGV...).
Enfin, d'un point de vue personnel, il y a eu la coelioscopie en février et ses douleurs insoutenables aux épaules et les trois inséminations ratées, surtout la dernière avec son test positif puis négatif (encore une fois l'ascenseur émotionnel). Et désormais l'attente de la FIV. Tout ça pour le côté médical. Parce que sur le plan familial, il y a eu le deuxième enfant de ma soeur (deux ans de moins que moi) et le mariage de mon frère (dix ans de moins que moi !) et sa femme qui est persuadée que nous serons copines de grossesse (d'ailleurs, elle devait arrêter la pilule en décembre...). Et finalement, pour ce qui concerne notre vie à deux, l'achat de la maison et son lot de contrariétés sources de stress (une fuite d'eau au plafond par exemple...), un quatrième déménagement en trois ans et pas de vraies vacances loin des problèmes (même si je sais bien que la fuite n'est pas une solution !).
Maintenant que j'ai noté tout ça, je ne sais pas bien quoi en faire. Depuis ma fausse-couche en octobre, je dors mal. Depuis les attentats du mois de novembre, je ne dors presque plus. Je suis épuisée et j'ai régulièrement mal au ventre, surtout au niveau de l'ovaire gauche (là où il y a le kyste). Ma première résolution concernera donc le sommeil. Et pour la suite, je ne sais pas. Je freine des quatre fers pour la FIV, j'ai une peur bleue du futur résultat et j'avoue, je n'ai pas envie de refaire certains examens, de reprendre des rendez-vous...